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Fin progressive des logements énergivores

Publié le 18/08/2025

Depuis le 1er janvier 2025, une nouvelle étape est franchie dans la lutte contre les logements mal isolés, souvent qualifiés de passoires thermiques. Les habitations classées G au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) sont désormais exclues du marché locatif, sauf quelques situations particulières (par exemple un bail en cours ou certaines locations touristiques ponctuelles). Cette mesure s’inscrit dans la continuité de la loi Climat et Résilience de 2021, qui fixe un calendrier clair pour éliminer progressivement les biens les plus énergivores d’ici 2034.

Le dispositif est pensé pour évoluer par étapes : en 2028, les logements en classe F ne pourront plus être proposés à la location, puis ce sera le tour des logements en classe E en 2034. Au total, près de 5,2 millions de logements, soit environ un sixième du parc immobilier français, sont concernés. Cette transformation représente un défi majeur, non seulement sur le plan écologique, mais aussi sur le plan social et économique.

Des bailleurs face à des choix difficiles

Pour les propriétaires bailleurs, cette évolution implique une remise en question de leur stratégie patrimoniale. Beaucoup devront engager des travaux de rénovation énergétique coûteux : isolation des murs et des toitures, remplacement des systèmes de chauffage obsolètes, installation de fenêtres performantes ou recours aux énergies renouvelables. Sans ces améliorations, leurs biens risquent d’être exclus du marché locatif, ce qui entraîne une perte de revenus et de valeur à long terme.

Heureusement, plusieurs dispositifs d’aides publiques existent pour accompagner ces rénovations : MaPrimeRénov’, l’éco-prêt à taux zéro, ou encore les certificats d’économies d’énergie (CEE). Toutefois, les démarches restent complexes et nécessitent souvent l’appui d’un professionnel pour optimiser les financements disponibles.

Impact sur la valeur des biens et les ventes

Du côté des transactions immobilières, les conséquences sont déjà visibles. Les logements les plus mal classés perdent de l’attrait, en particulier dans les secteurs ruraux et périurbains, car les acheteurs anticipent les dépenses futures liées à la mise aux normes. À l’inverse, les logements performants (classes A à C) voient leur cote grimper, portés par une demande accrue et parfois une prime verte qui valorise les efforts énergétiques.

Un rôle central pour les professionnels de l’immobilier

Les agents immobiliers et gestionnaires deviennent des acteurs clés de cette transition. Leur mission ne se limite plus à vendre ou louer : ils doivent sensibiliser les propriétaires, orienter vers les bons dispositifs de rénovation et intégrer le critère énergétique dans toutes leurs estimations. Le DPE, autrefois perçu comme un simple document administratif, est désormais un outil stratégique, influençant les décisions d’achat, de location et même de financement.

En définitive, la réforme transforme en profondeur le marché immobilier. Elle place l’efficacité énergétique au cœur de la valeur d’un bien et impose à chaque acteur — bailleur, vendeur, acheteur ou professionnel — de s’adapter rapidement à ce nouveau paysage réglementaire.

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